LA PLACE DE l’HUMAIN DANS LA FORMATION A DISTANCE – PARTIE 1
- Le 12 juillet 2022
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FORMATION EN DISTANCIEL & TENDANCES CONSOMMATEURS
La crise sanitaire du Covid-19 a rebattu les cartes et la fermeture des établissements a lourdement pénalisé le secteur de la formation professionnelle en présentiel en 2020 e 2021.
L’offre de formation en distanciel s’est alors largement démocratisée et les organismes ont dû se réinventer dans l’urgence afin de préserver leur activité et répondre aux contraintes des mesures sanitaires en vigueur dès mars 2020.
Dans une société très internationalisée, les compétences en langues étrangères sont indispensables pour l’employabilité. Sur l’échelle macro-économique, elles rendent possible le développement socio-économique des sociétés et permettent une meilleure compréhension des cultures entre elles.
Depuis la loi avenir du 5 septembre 2018 « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » en France, tous les actifs deviennent alors acteur dans le choix du processus de formation continue, grâce à une information transparente et un accès à la formation de leur choix facilité via la plateforme Mon Compte Formation.
Prenant en compte cette volonté politique globalisée et le contexte actuel particulier, il est important de reprendre les bases d’une chaîne de valeurs nécessaires à la construction d’une offre de formation continue sur un format à distance.
“La situation exceptionnelle que nous traversons depuis 2 ans a renforcé la connaissance et l’intérêt des actifs pour la formation professionnelle. La formation est perçue comme un levier puissant pour évoluer dans son entreprise, acquérir de nouvelles compétences et pour réussir une reconversion professionnelle.”
Extrait du baromètre Centre Inffo – Février 2022
DEMOCRATISATION DE LA FORMATION EN DISTANCIEL AVEC LA CRISE DU COVID-19
La crise sanitaire mondiale du Covid-19 a donné un coup d’accélérateur dans la digitalisation de la formation professionnelle à distance, un secteur qui était déjà en pleine expansion. De nombreux organismes ont alors développé dans l’urgence des solutions pour maintenir la continuité pédagogique de leurs formations pendant les confinements, et la plupart ont retranscrit leur activité alors présentielle au travers d’outils de visioconférence.
Des compétences nouvelles ont été alors développées et acquises dans l’ingénierie de la formation pour concevoir des parcours à distance ou de manière hybride.
Selon l’enquête menée par l’association professionnelle de référence sur la formation digitale et l’innovation pédagogique (FFFOP) « La Crise, un grand accélérateur du digital Learning » publiée en novembre 2020, il s’avère que 26,6% des répondants considèrent que la part du digital learning dans leur activité est supérieure à 50%.
L’enjeu actuel est de maintenir cette dynamique en proposant des parcours qualitatifs innovants et pouvant s’adapter aux besoins des entreprises et des salariés dans une ère post-Covid 19. Une veille stratégique accrue en termes d’environnements technologiques et de modalités pédagogiques permettra de suivre l’évolution d’un secteur en pleine progression.
TENDANCES ET PERSPECTIVES DES ATTENTES DES CONSOMMATEURS
Le consommateur est plus exigeant qu’auparavant et recherche de l’efficacité dans son parcours. Il veut optimiser son apprentissage avec des exigences d’ordre temporel (format court et flexible), pratique (ressources clés en main), personnel (outils et approche personnalisés), et social (interactivité et convivialité). La tendance pédagogique de l’apprenant connecté est au caractère plus ludique, moins académique et donc à la multimodalités de son apprentissage.
Depuis les années 2010, notre manière d’apprendre a évolué en intégrant les technologies. Un bon nombre de frontières pédagogiques s’effondrent laissant place à un champ des possibilités presque à l’infini. Dorénavant ces nouveaux modes affichent une approche plus collaborative, offrant plus de souplesse et un plus grand choix dans les dispositifs d’apprentissage. Le formateur ou l’enseignant perd alors ce rôle exclusif et prend des allures de coach où il intervient en parallèle avec d’autres solutions en tant que valeur ajoutée. Sa mission reste identique mais son rôle est plus diversifié. L’objectif pédagogique définit par cette nouvelle génération de formateur suit une règle appelée des «3 C», détaillée par Marie Part dans l’ouvrage «Réussir votre projet Digital Learning»
LE TRANSFERT DE COMPETENCES LINGUISTIQUES EN DISTANCIEL
Le métier de formateur a largement évolué avec la généralisation de la formation à distance. Son rôle et ses missions se sont diversifiées pour délivrer ses savoirs et savoir-faire dans une activité digitalisée. Doté de nombreuses compétences transversales, il adopte une posture moins académique et endosse le rôle d’un coach, un mentor, un conseiller et un partenaire dans cette co-construction de parcours.
La notion d’efficience est un terme clé, définit par la capacité d’un système à obtenir de bonnes performances, un bon rendement. Davantage utilisé dans le domaine technique, il devient de plus en plus adapté dans le domaine de l’apprentissage. L’acquisition d’un savoir (une compétence) devient une performance à atteindre. L’efficience se différencie de l’efficacité par sa capacité de succès dans les moyens et la finalité. Ainsi une formation est efficace si les moyens mis en place pour son succès sont efficients. C’est bien là la clé du succès, il se situe dans l’efficience d’un parcours de formation.
« Avec la montée en puissance des formations à distance, le formateur doit se montrer créatif afin de faire évoluer sa méthodologie et renouveler ses supports. »
L’efficience est le cheval de bataille et la motivation première du formateur, qui va co-construire un parcours à son apprenant grâce à l’écoute active de ses besoins, de ses attentes et sa veille pédagogique sur les différents outils disponibles pour y parvenir. L’harmonisation de ses Hard skills (savoir théorique et savoir-faire opérationnel) et Soft skills (savoir être comportemental) donne au formateur la capacité d’élaborer un cours en phase avec la didactique des langues, et d’animer son cours de manière à maintenir la motivation, l’engagement et la confiance de son apprenant.
Une connaissance approfondie de son public et de leur environnement professionnel permet d’affiner le choix des supports et ressources utiles à l’efficience de la formation. Par ailleurs, le formateur se doit d’être d’une part pédagogue et patient et d’autre part réactif et proactif. Son enthousiasme fait aussi partie des clefs de la réussite pédagogique. Avec la montée en puissance des formations à distance, le formateur doit se montrer créatif afin de faire évoluer sa méthodologie et renouveler ses supports.
VERS UNE DIGITALISATION DES MODALITÉS PEDAGOGIQUES
La technologie numérique enrichit de nos jours considérablement l’apprentissage de différentes manières en donnant accès à une multiplicité d’informations et de ressources. Prenant en compte les facteurs de motivation, de temps et d’environnement d’apprentissage vus précédemment, les solutions synchrones sont les plus plébiscitées comme le montre le baromètre réalisé par la FFFOP en novembre 2020.
« A la suite du confinement de mars 2020, c’est 76,6% des sondés qui témoignent que l’utilisation de classe virtuelle (pédagogie synchrone) est efficace. »
Le maintien de l‘attention et de l’engagement de l’apprenant seraient favorisés par la multimodalité des activités pédagogiques et en intégrant la notion de communauté d’apprenant.
Dans cette digitalisation de l’apprentissage, les acteurs du secteur dessinent la formation de demain rendant la technologie et l’innovation utiles à la formation tout au long de sa vie. Le paysage numérique doit se construire au service du développement des compétences des apprenants et des formateurs pour rendre la formation adaptative.
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